Japon – Ishinomaki : Support psychosocial aux communautés affectées par le tsunami du 11 mars 2011
Japon – Ishinomaki : support psychosocial et conseils juridiques aux populations abritées dans les abris temporaires.
Situation :
Ishinomaki est située au Nord Est de la préfecture de Miyagi, et abrite la deuxième plus large population avec 160,704 personnes après la ville de Sendai qui compte 1,056,706 habitants au 23 février 2011. 25% de la population est âgée de plus de 65 ans, significativement plus élevée que la moyenne du pays à 19%.
La plaine centrale d’Ishinomaki est propice à la culture du riz, et la plaine côtière comptait avant le tsunami du 11 mars 2011 un grand nombre de ports et d’activités piscicoles et d’ostréiculture. La culture d’huîtres, de coquilles Saint-Jacques, algues et autres propoduits piscicoles y était réputée. 6% de la population était employée dans les domaines agricoles et piscicoles. La production de tuiles de couverture et de pâte à papier avec les usines d’Ogatsu et Nippon Paper y était reconnue et employait un grand nombre de personnes.
A Ishinomaki, le tsunami a fait 3,117 victimes et 2,770 disparus (à fin juin 2011). 73 km2 ont été inondés affectant 110,000 résidents ou 70% de la population de la ville. 28,000 maisons ont été détruites et de nombreuses autres partiellement ou sévèrement endommagées. Les zones côtières d’Ishinomaki, Oshika, Ogatsu, et Kitakami ont été profondèment affectées. Le lit de la rivière Kitakami a été ravagé et l’effet du tsunami amplifié, l’eau remontant le courant affectant l’intérieur des terres. C’est là que se situe l’école élémentaire d’Okawa où furent emportés 75 enfants sur les 108 que comptait l’école ainsi que 10 des 13 personnels d’encadrement, l’un des survivants s’est suicidé depuis.
A fin juin 2011, il y avait encore 5,455 personnes dans ces centres d’evacuation, soit 3.3% de la population totale, la proportion la plus importante étant à Oshika de plus de 16%. Par ailleurs, 4158 abris temporaires ont été construits regroupés dans 76 lotissements, pour loger pour au moins deux ans les personnes ayant perdu leur logement.
Les personnes regroupées dans ces lotissements temporaires souffrent de plusieurs maux :
1. La dissolution de leur comité d’organisation locale (Jichikai) : ces personnes sont déplacées et on perdu leurs liens communautaires tradionnels du fait de la catastrophe et des nombreux disparus également. La salle de réunion prévue dans les lotissements reste inutilisée car les comités ne sont pas reconstitués et la motivation à les organiser et les animer a disparu.
2. Les survivants souffrent de trauma après la catastrophe et perdent souvent le sommeil.
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