Projet Salem – 2 villages (Mallikundham et Kaligoundanur)
Projet Cuddalore – 2 villages (Vadathalaikulam et Kundiyamallur)
Projet Beekeeping – Apiculture dans le district de Salem

Contexte et localisation

 

Les trois projets présentés se situent au sud de l’Inde, dans l’Etat rural du Tamil Nadu qui est marqué par de grandes difficultés d’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Ce manque d’infrastructures entraine de graves risques sanitaires et environnementaux, un manque de dignité et de sécurité, une faible scolarisation des enfants, un impact négatif sur les activités économiques et l’autonomisation des femmes. Il a également été constaté un manque d’information et de sensibilisation sur l’assainissement, l’eau propre à la consommation, ainsi que les maladies hydriques et leurs modes de prévention. Ce manque d’informations est encore plus fort pour les populations issues des castes les plus basses, et notamment les Dalits (ou « intouchables »). Les femmes sont les actrices premières du projet puisque nos actions améliorent directement leur quotidien. En Inde, ce sont elles qui sont en charge du bien-être et de l’approvisionnement en eau de leur foyer.

 

L’Inde a été fortement impactée par la crise du COVID-19. Lorsque la pandémie a débuté en mars 2020, le pays tout entier a été soumis à un confinement qui a duré 3 mois. La fermeture des entreprises, des usines et la suspension des activités de services ont entrainé un arrêt quasi-total des activités économiques. Une grande majorité de la population a perdu son emploi du jour au lendemain, sans recevoir la moindre aide du gouvernement. Les villes étant à l’arrêt, les personnes sans emplois ont cherché à rejoindre leurs villages d’origine, entrainant une importante migration des villes vers les campagnes. Des milliards de personnes ont été déplacées et ont parcouru des centaines de kilomètres, souvent à pied, les moyens de transports ayant été suspendus. Ces déplacements de populations ont entrainé une véritable crise humanitaire, exposant les personnes déplacées à la faim, à l’insécurité et aux risques sanitaires (transmission du COVID et autres maladies liées au manque d’hygiène). La crise du COVID-19 a mis en exergue le caractère essentiel (et urgent) de l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène pour les populations les plus démunies, pour limiter la propagation du COVID-19 et des maladies en général. En Inde, les habitants vivent dans une grande promiscuité, pour la majeure partie de la population, l’accès aux services essentiels est limité, voire inexistant. Ce contexte a rendu impossible la mise en place de mesures d’hygiène de base (telle que le lavage de main) pourtant primordial pour limiter la propagation du virus et sauver des vies.

 

Projet Salem

Mallikundham et Kaligoundanur

 

 

Résumé du projet : Ce projet est la continuité du projet Salem, dont un premier village a déjà été financé par la Fondation Rainbow Bridge. Le projet a pour objectif d’améliorer les conditions de vie de deux villages défavorisés du sud de l’Inde, par la mise en place d’un accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène. Cette deuxième phase concerne la mise en œuvre des activités dans les villages de Mallikundham et Kaligoundanur.

 

Localisation : Inde, Tamil Nadu, district de Salem, deux villages : Mallikundham, Kaligoundanur

 

Bénéficiaires : 1276 bénéficiaires directs (Mallikundham : 803 habitants ; Kaligoundanur : 476 habitants)

 

Objectifs du projet :

 

• Mettre en place un accès durable à l’eau potable pour les villageois concernés par la réhabilitation de forages, la construction de systèmes de filtration, ainsi que l’installation de filtres à eau dans les écoles des villages.
• Mettre en place un accès durable à l’assainissement par la Construction de sanitaires collectifs pour les femmes et les enfants, reliées à des systèmes de décantation des eaux usées DEWATS.
• Mettre en place un système raisonné de gestion et de valorisation des déchets au niveau familial et villageois.
• Mener de vastes campagnes de sensibilisation auprès des villageois afin que la société civile puisse se former et appréhender de manière plus globale la gestion de l’eau.
• Sensibiliser la population à l’hygiène et à la prévention du COVID-19.
• Sensibiliser les femmes et les filles à l’hygiène menstruelle et garantir leur accès à des protections hygiéniques adaptées.
• Créer et former des comités de gestion féminins dans chaque village pour que chaque comité soit responsable de la gestion locale des ressources hydriques.
• Renforcer les compétences techniques et générales des acteurs locaux.
• Préserver l’environnement et ses ressources naturelles grâce à des choix techniques innovants et écologiques.
• Sensibiliser les femmes à l’agriculture familiale et biologique en créant un jardin biologique « vitrine ». Ce jardin utilisera les eaux usées du système d’assainissement des toilettes. Il servira de modèle pour la mise en place de 30 jardins biologiques dans chaque village, à échelle familiale. Tous ces jardins biologiques seront sans amendements chimiques et sans pesticides et utiliseront des techniques agro-écologiques préservant leur environnement naturel, fournissant une alimentation saine et des revenus supplémentaires.
• Former les femmes afin qu’elles soient à même de vendre les légumes récoltés et ainsi d’augmenter leurs revenus.

 

Activités prévues :

 

• Mise en service de deux forages par village (réhabilitation)
• Remise en état (réhabilitation) du réseau d’adduction dans les villages
• Mise en place de systèmes de filtration à sable traitant l’eau
• Distribution de filtres à eau en céramique dans les écoles
• Construction de sanitaires communautaires, équipés de systèmes DEWATS améliorés
• Sensibilisation à l’hygiène, formation à la gestion des infrastructures
• Accès à l’hygiène menstruelle pour 50 femmes par village
• Formation à la gestion des déchets, recrutement de 2 éboueurs par village
• Fourniture de matériel de collecte, construction et mise en service de puits de décharge
• Formation des femmes à la mise en place d’unités de vermi-compostage
• Formation à l’agriculture biologique familiale, mise en place de jardins potagers

 

Calendrier prévisionnel :

Début du projet : Février 2021 pour une durée de 15 mois. Il se déroulera de la façon suivante : 3 mois de phase préparatoire, 9 mois pour la phase de construction et 3 mois pour la phase de sensibilisation.

Budget total pour 2 villages : 132 036,51 euros

 

Projet 2 : Projet Cuddalore

Projet pilote – Vadathalaikulam et Kundiyamallur

 

 

Résumé du projet : Le projet Cuddalore est un projet d’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène dans deux villages défavorisés du district de Cuddalore. Le projet Cuddalore présente des similitudes avec le projet Salem et sera mis en œuvre selon le modèle Kynarou habituel. La nouveauté de ce projet réside dans le type de sanitaires mis en place, il s’agira ici de construire des toilettes individuelles ECOSAN et non pas des toilettes communautaires à système Dewats.

 

Contexte et spécificités :

• Climat et situation géographique : Le district de Cuddalore est tristement réputé pour ses catastrophes naturelles. Situé le long du littoral, il est sujet aux dépressions cycloniques, et aux pluies et inondations qui en résultent. Par ailleurs, les précipitations y sont peu fréquentes, il ne pleut que pendant la période de la mousson. Ces évènements climatiques, font de Cuddalore un Etat fragile et vulnérable dont les infrastructures sont défaillantes, contexte qui s’explique notamment par les destructions matérielles et les pertes économiques engendrées par les tsunamis de 2004 et de 2011.

 

• Pourquoi des toilettes ECOSAN ? Les toilettes ECOSAN sont des latrines sèches écologiques équipées d’une dalle qui a la particularité de séparer les urines des excrements. Ce système a plusieurs avantages, d’une part il est hygiénique et évite la contamination des sols et des nappes phréatiques, d’autres part, les excréments séparés peuvent être traités facilement et être réutilisés comme engrais. Le modèle ECOSAN est particulièrement adapté à Cuddalore où le sol est argileux. Les toilettes à fosses recommandées par l’Etat y sont fortement déconseillées car le risque de contamination des sols est important, notamment en période d’inondations. Dans ce district où la majorité des habitants vivent de l’agriculture, la mise en place de ce système, associé à la promotion de l’agriculture biologique, apporte une réelle valeur ajoutée et permet de stimuler la création d’AGR.

 

Localisation : Inde, Tamil Nadu, district de Cuddalore, deux villages : Vadathalaikulam et Kundiyamallur

 

Bénéficiaires : 2862 bénéficiaires directs (Vadathalaikulam : 414 habitants ; Kundiyamallur : 2448 habitants)

 

Objectifs du projet :

 

• Mettre en place un accès durable à l’eau potable pour les villageois concernés par la réhabilitation de forages, la construction de systèmes de filtration, ainsi que l’installation de filtres à eau dans les écoles des villages.
• Mettre en place un accès durable à l’assainissement par la construction de sanitaires ECOSAN individuels à usage familial.
• Former les habitants à l’utilisation des toilettes ECOSAN et à la fabrication d’engrais obtenu grâce à ce système de latrines.
• Mettre en place un système raisonné de gestion et de valorisation des déchets au niveau familial et villageois.
• Mener de vastes campagnes de sensibilisation auprès des villageois afin que la société civile puisse se former et appréhender de manière plus globale la gestion de l’eau.
• Sensibiliser la population à l’hygiène et à la prévention du COVID-19.
• Sensibiliser les femmes et les filles à l’hygiène menstruelle et garantir leur accès à des protections hygiéniques adaptées.
• Créer et former des comités de gestion féminins dans chaque village pour que chaque comité soit responsable de la gestion locale des ressources hydriques.
• Renforcer les compétences techniques et générales des acteurs locaux.
• Préserver l’environnement et ses ressources naturelles grâce à des choix techniques innovants et écologiques.
• Sensibiliser les femmes à l’agriculture familiale et biologique ainsi qu’à la fabrication et à l’utilisation de l’engrais obtenu à partir des latrines ECOSAN.
• Former les femmes afin qu’elles soient à même de vendre les légumes récoltés et ainsi d’augmenter leurs revenus.

 

Activités prévues :

• Mise en service de deux forages par village (réhabilitation)
• Remise en état (réhabilitation) du réseau d’adduction dans les villages
• Mise en place de systèmes de filtration à sable traitant l’eau
• Distribution de filtres à eau en céramique dans les écoles
• Construction de latrines ECOSAN familiales.
• Sensibilisation à l’hygiène, formation à la gestion des infrastructures
• Accès à l’hygiène menstruelle pour 50 femmes par village
• Formation à la gestion des déchets, recrutement de 2 éboueurs par village
• Fourniture de matériel de collecte, construction et mise en service de puits de décharge
• Formation des femmes à la mise en place d’unités de vermi-compostage
• Formation à l’agriculture biologique familiale, mise en place de jardins potagers

 

Calendrier prévisionnel :

 

Début du projet : Février 2021 pour une durée de 15 mois. Il se déroulera de la façon suivante : 3 mois de phase préparatoire, 9 mois pour la phase de construction et 3 mois pour la phase de sensibilisation.

Budget total pour 2 villages : 84 772,38 euros

 

Projet 3 : Projet Beekeeping

Salem District

 

Résumé du projet : Le projet Beekeeping sera mis en place dans les 5 villages du district de Salem, dont les deux villages présentés dans le premier projet. Ce pilote a pour objectif de former les femmes aux techniques d’apiculture et de les accompagner dans le lancement de leur activité de production et de vente de miel. Les femmes formées pourront partager les connaissances acquises avec les membres de leur famille et les autres habitants, afin d’impliquer les personnes intéressées dans leurs activités d’apiculture.

 

L’apiculture en Inde :

L’Inde possède la deuxième surface agricole au monde et offre un contexte favorable pour l’apiculture. En effet, 50 millions d’hectares de terres agricoles sont consacrées à des cultures bénéficiant de la pollinisation des abeilles et 60 millions d’hectares de forêt ont un potentiel apicole. L’inde produit chaque année 10 millions de tonnes de miel, ce qui la place au 9^ème rang des producteurs mondiaux. La demande croissante de miel au niveau national et international représente une opportunité de création d’emploi et d’augmentation des revenus des populations des zones rurales.

 

Localisation : Inde, Tamil Nadu, district de Salem, cinq villages : Mallikundham, Kaligoundanur, Vellappampatti, Upparapatti, Valiurkottai.

 

Bénéficiaires : 50 femmes ainsi que leurs familles, soit 5109 habitants.

 

Objectifs du projet :

 

• Former 50 femmes aux techniques d’apiculture afin de lutter contre la pauvreté rurale
• Promouvoir l’apiculture, et assurer un revenu régulier et stable à 50 familles
• Transmettre des compétences en matière d’apiculture et de production de miel à 50 familles
• Encourager la création d’AGR liées à l’apiculture et augmenter ainsi les colonies d’abeilles dans la zone cible
• Améliorer la santé de la population cible par l’utilisation thérapeutique des produits apicoles tels que le miel et la propolis
• Etablir un modèle innovant de microentreprise réplicable dans d’autres villages du district

 

Activités prévues :

• Recrutement et formation de l’équipe locale
• Identification et sélection des 50 bénéficiaires
• Formation des bénéficiaires à l’apiculture (production et récolte du miel, abeilles et fonctionnement de la ruche, propriétés médicinales)
• Formation à l’entrepreneuriat (stratégie, modèle économique, étude de marché, valeur ajoutée des produits de la ruche)
• Distribution de ruches et de matériel d’apiculture
• Sensibilisation à la prévention du COVID-19

 

Calendrier prévisionnel : Le projet débutera en avril 2021 pour une durée de 12 mois.

 

Budget total pour 2 villages : 29 206,25 euros